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Sam Stourdzé

Ma promenade lausannoise débute place du Tunnel, parce que là, en son centre, un drôle de petit endroit, est devenu un centre d’art, Curtat Tunnel. Puis, je traverse la place de la Riponne, halte au MCBA, passage au Mudac. Je me réjouis en pensant que bientôt, près de la gare, nos trois musées inventeront ensemble la Plateforme, pôle muséal. Ce jour-là, le canton et la ville se doteront d’un outil exceptionnel de promotion des arts visuels! En attendant, un billet commun permet depuis peu d’accéder dans nos trois institutions. Je continue en traversant le Pont Bessières et comme toujours, je m’arrête longuement. J’aime ce spectacle de la ville haute et de la ville basse, d’un pont sans rivière, de la prouesse humaine qui fait sortir le métro de la pile du pont. Je pourrais rester des heures à contempler les strates d’architecture… Je descends la rue Caroline, fais une pause dans le plus contemporain des cafés lausannois, le Saint Pierre. J’aime le mobilier, le goût du design. Puis direction sous-gare, chez Circuit. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir dans sa ville, le Centre d’art lauréat de la meilleure exposition suisse ! C’était en 2010 avec l’expo Alan Vega. Pause du Café du Simplon, où Zoran le patron a transformé un petit bistrot en rendez-vous le plus bobo de Lausanne. Passage chez Lucy Mackintosh. J’aime l’espace, la manière dont les architectes Décosterd et Rahm l’ont pensé. Petit crochet par 1m3, encore un collectif d’artistes qui gère de manière dynamique un lieu d’exposition. Je remonte par l’avenue d’Ouchy. Arrêt devant le numéro 49, un vieux chalet à la façade en dentelle de bois, survivance du vieil Ouchy. On se rendait alors sur les bords du lac en empruntant la Ficelle, le train à crémaillère. Une pensée pour August Strinberg écrivain mais aussi photographe qui résida au Chalet à plusieurs reprises. C’est finalement au Musée de l’Elysée que finit cette déambulation lausannoise pour fureter dans la librairie et pour un dernier café. Ces nouveaux espaces sont signés de l’incontournable Jean Gilles Décosterd. Depuis un an maintenant, je ne me lasse pas de contempler cette bibliothèque de 12 mètres de long, qui, outrageusement, passe devant quatre fenêtres!