Ponts-villes
Au XIXe siècle, la complexe topographie lausannoise, avantageuse pour la mise en place d’un système défensif, devient un obstacle au développement de la ville. Si faire tomber des murailles devenues caduques est relativement simple, permettre le franchissement des vallées du Flon et de la Louve se révèle plus compliqué. L’ouverture du Grand-Pont (1844), puis celles des ponts Chaudron (1905) et Bessières (1910), permettent à la ville d’entrer dans une ère nouvelle.
Cette période est également celle de l’établissement d’une plateforme d’entrepôts dans la vallée du Flon, reliée à la gare et au lac par un funiculaire, amorce du futur M2. Au cours du XXe siècle, le site va être peu à peu délaissé avant de connaître un renouveau à partir des années 1980 et devenir la vitrine d’une ville en transformation. Avec Ponts-villes, Bernard Tschumi propose de bâtir de nouvelles liaisons dont une seule sera finalement réalisée sous la forme de l’interface des transports publics du Flon. En partant de l’avenue de la Gare pour plonger ensuite dans la vallée du Flon après un passage par le tissu médiéval lausannois, le parcours offre une grande diversité d’ambiances et intègre plusieurs importantes institutions culturelles lausannoises ayant fait l’objet de transformations récentes.